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cartahut.
Les troupes étaient au repos, c’était l’heure de la soupe attendue avec impatience par des estomacs affamés depuis le matin ; on voyait déjà les soldats de corvée apporter les gamelles suspendues deux par deux à de longues tiges plates en fer, le biscuit dans des sacs de toile où se carent d’habitude la brosse et le cirage. Mais à la guerre comme à la guerre ! tout à coup, j’entends un bruit épouvantable, et de chaque côté pleuvent des obus qui, en éclatant, lancent partout la frayeur et la mort.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/cd/Garnier_-_Six_semaines_dans_un_phare%2C_1862.djvu/page453-300px-Garnier_-_Six_semaines_dans_un_phare%2C_1862.djvu.jpg)
Les porteurs de soupe troublés par les obus.
Chacun court à ses armes, oubliant la soupe que portent les camarades, ceux-ci affolés courent pour échapper aux obus qui vont plus vite qu’eux. Les uns tombent, d’autres s’arrêtent pour