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Page:Garnir - À la Boule plate.djvu/211

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à l’occasion d’un autre incident, il ne savait lequel, qui se produirait il ne savait quand. Il pria donc André de garder le secret de cette histoire et tout particulièrement de ne faire aux habitués de la Boule Plate aucune confidence.

Charles, depuis le départ de Julien pour le sanatorium, venait rarement à la Boule Plate ; Mme Fampin, la juive-errante des cafés, conta aux deux jeunes gens les dernières histoires de la clientèle, la récente aventure, notamment, de En-Sol-Messieurs.

Désespérant décidément de jamais se faire nourrir par la musique, le « beau bel homme » s’était associé avec un camelot en gros qui vendait à terme des bustes du pape en plâtre en même temps qu’il débitait des brochures, prometteuses de gravelures, intitulées : « Les trente-six positions du frère Lamendin ». Cela lui faisait deux clientèles assez différentes. Très inoffensives pour les mœurs, d’ailleurs, ces brochures : la couverture montrait bien un petit frère en train de se dévêtir dans un boudoir, mais, quand on ouvrait l’opuscule, on n’y trouvait que ce texte :

(Page 1) « Le frère Lamendin peut occuper différentes positions. C’est ainsi qu’il peut être, au choix :
xx(Page 2) horticulteur ;
xx(Page 3) droguiste ;
xx(Page 4) avocat ;