Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rètons ; un collier en argent ; des ronds de cougnolles ; un ophicléide ; un signal de lépreux ; des vieux chapeaux ; un bénitier ; des têtes à bonnet ; des cure-dents Louis-Philippe ; deux parapluies à tête de singe ; de vieux harmonicas ; un plan du Waux-Hall ; des quéniques ; un St-Eloi encadré ; des halbuttes ; un châle des Indes dit châle de zinc ; un gant de fer de Baudouin de Constantinople ; deux gilets Louis XV ; une épaulette ; deux plats à barbe ; un cordon de sonnette ; un shako de route de colonel de la garde-civique (1835) ; une image de Ste-Waudru, etc. etc.

La veille de l’ouverture, un colis arriva qui contenait… je vous le donne en mille… deux douzaines de couvercles de commodité ! Il y en avait des ronds et des hexagonaux ; l’un était étiqueté « genre artiste » : un œil était peint au verso ; un autre était sculpté et portait au centre un bouton de cuivre ; il y en avait un rustique, fruste et solide qui sentait, entre autres choses, la campagne ; il y en avait un coquet, presque spirituel, avec ces mots en exergue : « Bien faire et laisser dire ! » ; un élégant, en bois de rose, « pour la noblesse ». Un autre encore était sévère, de lignes classiques, à usage, sans doute, des magistrats ; un autre était large et pudique, avec une croix latine : une fiche