Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/136

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le monde parti, vers 4 heures du matin, quand on le découvrit sur le tabouret en face d’un serveur aussi pochard que lui, à qui il enseignait — fu, fu, fu, fu… — le chant de l’autruche dans le désert…

On ne sait trop à quelle heure cela finit.

Aimé Bouton, qui avait promené à travers la fête ses sourcils de Palikare et son petit ventre qu’une courbe légère avantageait ce jour-là, fut aperçu rue des Gades par les enfants qui se rendaient à l’école de Mademoiselle Jamais-Carabosse, vers 8 heures du matin. Il tenait par un bouton de son habit le sec, mec et flec Pierre Ponceau, qui mesure un mètre quatre-vingt-huit à pieds nus, et lui expliquait que la vie montoise aurait connu cette année-là trois événements mémorables : les inondations de la Trouille, l’incendie du Couvent des Jésuites et le mariage du commandant Gardedieu !