Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et de tendresse (rires stupides et ricanements dans le clan Myen, dont le chef s’est tout à fait ressaisi).

Il gardait ses dernières phrases pour les dames et ce fut la fin d’un beau feu d’artifice. Il célébra la Montoise enfant espiègle, jeune fille exquise, épouse fidèle, mère de famille incomparable et, se tournant vers Tante Lalie, il déclara : « Je voudrais, Madame, que toutes les Montoises n’eussent qu’une joue et que cette joue fût la vôtre, pour qu’en vous embrassant, je puisse les embrasser toutes ! »

Et, dans le tonnerre des applaudissements, il baisa à pleines lèvres les joues de tante Lalie qui n’avait jamais été à pareille fête et qui reçut son baiser ainsi qu’un don royal !

Les serveurs rentrèrent avec des bouteilles et Jean-Baptiste Biétrumé, le chef serveur, me dit à l’oreille en remplissant mon verre :

— Mon Commandant, je viens de déboucher la cinquantième !