Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LORD ERLISTOUN



I


— Jeanne, dis-je, lord Erlistoun va venir.

— Vraiment ? dit ma cousine Jeanne, qui n’était pas ma cousine, mais que nous appellerons ainsi, parce qu’il est plus commode de ne pas avoir à raconter son histoire et celle de son pauvre père.

— Jeanne, ma chère, ce piano est-il d’accord ? Regardez-y. Et il faut faire découvrir aujourd’hui les meubles de velours, lord Erlistoun doit venir.

— Oui, mistress Browne, je n’oublierai pas.

— Jeanne, cousine Jeanne, Russell et moi nous manquerons la chasse aux corbeaux ; elle est remise à lundi. Lord Erlistoun va venir.

Cette dernière interruption coupa court à l’insistance de Jeanne. Elle aimait les deux jeunes gens qui le lui rendaient bien.