Page:Gasquet - L’Enfant, 1900.djvu/49

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Nous pouvons lever la tête,
Nous pouvons tendre nos vers
Comme la coupe de fête
Où vient boire l’univers.

 
On disait la France morte,
Et pourtant jamais, mon Dieu,
Je n’ai vu race si forte
Marcher sous ton grand ciel bleu.


Un soupir gonfle ta gorge,
Ô femme, les temps sont beaux.
L’aire, la grange regorge,
Les fleurs sortent des tombeaux,

 
Et toute la sève abonde
Dans le chêne triomphant.
Tu le sais, il vient. Le monde
Tient dans les yeux d’un enfant.