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Sous les pins du Tholonet, parmi les rouges roches qu’aime à peindre le vieux maître Cézanne et qui dominent un des plus beaux pays du monde, j’ai trouvé dans un Virgile, trempé de soleil, ces feuillets réunis entre les pages de la divine Églogue à Pollion. Durant huit jours, je suis revenu aux mêmes lieux. Je n’y ai point rencontré le poète inconnu.

Je publie ses vers aujourd’hui. Puissent-ils donner aux jeunes provençaux de mon âge un peu de l’émotion que j’eus en les lisant pour la première fois aux arbres de cette terre, — qui les ont inspirés peut-être et qui me répondirent, du moins, en me couvrant d’une large vague de parfums, de bruits familiers et de fortifiantes idées.


Mai 1900.