Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/82

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Le ciel sur la terrasse a l'odeur de la terre,
Le matin a changé nos baisers en oiseaux,
Sous leurs cils scintillants, vifs comme des ruisseaux,
Colombine, tes yeux ont un goût de mystère.

Que siffle Pan, là-bas, à ce berger bossu ?
A peine réveillés de leur songe nocturne,
En guettant ton jupon, ma belle taciturne,
Les arbres, pleins de fruits, ouvrent leur cœur moussu.

Et dans ce vague amour tombant des branches roses
Notre pauvre Pierrot plus vaguement troublé
Taquine, sans savoir, d'un bête épi de blé
Le sein, épanoui trop lourdement, des roses.