Page:Gasquet - Le Bûcher secret, 1921.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



Et la toile tomba… Quelques instants encore
Rôda sous les rosiers un fredon de mandore,
Un grand feu d'artifice éclata sous les prés,
Une biche bondit sous les pins diaprés,
Tout se tut. Le silence aggrava le mystère.
Nous croyions respirer une nuit de Cythère.
Les éventails battaient, le lustre s'éteignit,
Et ta fiévreuse main, dans l'ombre, m'étreignit,
Tandis que tu riais sous la barbe du masque…
Avec tes bras dorés et ton tambour de Basque,
Caprice que je fuis, bohémienne d'un soir,
Equivoque chagrin, reviendras-tu t'asseoir
Sous ce cyprès jamais, lâche et molle folie ?…
Partout, perdus d'extase et de mélancolie,