Page:Gaston Paris, lepetit poucet et la grande ourse, 1875.djvu/30

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vieille, et elle s’écria : Je voudrais que vous redevinssiez des fèves. À peine avait-elle parlé que les enfants grimpèrent vite dans la corbeille et y redevinrent des fèves, excepté un petit garçon que la vieille emmena avec elle à sa maison. Il était si petit qu’on l’appelait Grain de poivre, mais si gentil et si bon que tout le monde l’aimait33. » — Enfin le conte albanais nous introduit non moins clairement dans le domaine du merveilleux : « Il y avait une fois un vieux et une vieille à qui Dieu n’avait pas donné d’enfants. Ils s’enquirent ici et s’enquirent là, et on leur dit : « Si vous voulez taire des enfants, il n’y a qu’un moyen : prenez une outre et soufflez dedans pendant vingt jours et vingt nuits, et dans l’outre vous trouverez alors un enfant34. Ils firent ainsi, et après vingt jours ils trouvèrent dans l’outre un enfant gros comme une noisette. Ils le prirent, l’habillèrent et le nourrirent, mais il ne grandit plus, et quand il eut quinze ans il était toujours grand comme une noisette35. »

Ce préambule, qui a dû évidemment se trouver même dans les contes où on ne le rencontre plus maintenant, nous avertit de la vraie nature du récit : nous allons entendre les aventures d’un être merveilleux, divin même. C’est ce qui m’empêche de voir avec