forestz, bruyères et landes ; et illec demuerent tout l’hiver, jusques à l’entrée d’avrill. Et lors prennent ilz leurs buyssons pour refère leurs testes près des viles ou vilaiges ou plain pays où il a biaus viandiers de gahaignaiges. Et quant les herbes sont haultes et parcreues[1], ilz se montent ès plus haultes montainhes qu’ils puissent trouver por les biaus viandiers et belles herbes qui sont lassus, et aussi pource qu’il n’i a mousches ne autres vermines ainsi qu’il a ou plain pays, tout einsi que fet le bestaill qui descent l’iver au plain pays et s’en monte sur les montainhes l’esté. Et en celluy temps, dès le ruyt jusques à la Penthecouste, trouverez vous de grans cerfz et vieulx ès plains pays ; mes dès la Penthecouste jusques au ruyt en trouverez vous pou de grans, fors que en montainhes s’ilz en sont près, à quatre lieues ou à vj ; et cecy est juste se ce ne sont jeunes cerfs qui soient nés en plain pays ; mes de ceulx qui sont des montainhes non.
- ↑ Parcreues, lorsqu’elles ont entièrement cru. Dans l’édition de Vérard on lit parcienes, ce qui ne présente aucun sens.