— de nom du moins, — de nos jeunes
lecteurs. D’ailleurs, douteraient-ils de
son existence, je les enverrais se promener
sur le boulevard des Italiens ou
de la Madeleine, en plein Paris. Là ils
verraient, chaque été, circuler de grosses
voitures jaunes, attelées de deux vigoureux
percherons, et sur la caisse desquelles
se détache, à l’arrière, en lettres noires,
cette inscription probante : Glacières
du lac de Sylans.
C’est qu’en effet ce petit lac aux eaux d’une limpidité merveilleuse, placé à une altitude de plus de 600 mètres, dans un site riant en été, quand le soleil consent à l’éclairer, mais sinistre pendant les longs mois des hivers du Bugey, fournit à toute la région, à Lyon, à Marseille, à Paris, et même à l’Algérie, une glace d’une pureté absolue, d’une transparence incroyable.
Sans doute on y pêche d’excellent pois-