neront plus tard naissance à des mondes nouveaux : Robert comprit alors ce que la vue d’une carte de l’Océanie ne lui avait pas encore révélé, c’est-à-dire que du fond du Pacifique surgissent et s’édifient des continents vivants où le flot et le vent apporteront des détritus de toutes sortes, où des réservoirs d’eau de pluie se creuseront, où la brise du large déposera le pollen des cocotiers des îles avoisinantes, et où l’homme enfin viendra poser sa tente ou dressera sa cabane.
La population qui habite Tahiti appartient à cette race que les géographes et les ethnologues ont désignée sous le nom de Mahoris ; elle a la peau cuivrée, des formes d’une remarquable pureté, une taille au-dessus de la moyenne et une expression de visage d’une grande douceur, qui le rend si sympathique aux Européens.
Cette race, jetée par le hasard des migrations sur cette île aux rives riantes, en-