qui leur permet de voir le fond. Cette
lunette se compose simplement d’un cadre
en bois avec un verre de vitre qui y est
adapté. Découvrent-ils une nacre : ils aspirent de
l’air en sifflant comme un soufflet
de forge, se bouchent le nez et se laissent
couler à fond, les pieds les premiers. Puis
ils se retournent, nagent vivement vers le
fond, la tête en bas, et en tenant à la
main une coquille de nacre qui doit leur
servir à détacher l’huître perlière du fond.
Les bons plongeurs, bien entraînés, vont
jusqu’à quarante mètres de profondeur et
peuvent rester sous l’eau deux minutes
dix secondes, et même au delà. Il va sans
dire que c’est un métier très rude, très
pénible, où le plongeur peut redouter les
congestions, l’asphyxie, les vomissements
de sang, et aussi les requins qui, dans les
grands lagons, font souvent des victimes.
Parmi les rares plongeurs de Tuamotu que la pêche avait enrichis, Mata-Pifaré,