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Page:Gasztowtt - Le Poète polonais Jules Slowacki, 1881.djvu/124

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Comme si l’astre pâle allait parler en maître,
Confier un secret au nom du Créateur
À chaque rossignol, à la feuille, à la fleur.
  Puis le moment d’après dans ses lueurs d’opale
De la sombre Diane apparaît l’anneau pâle.
Alors des rossignols’ éclatent les concerts,
Les feuilles des bosquets s’agitent dans les airs,
Des sources les sanglots retentissent plus clairs.
  Oh ! c’est à ce moment que deux cœurs s’abandonnent,
S’ils ont à pardonner, c’est alors qu’ils pardonnent,
C’est l’heure de l’oubli, de l’attendrissement.
Avec ma douce amie, oh ! c’est à ce moment
Que nous étions assis sur nos marches rustiques
En causant tristement de choses angéliques !


XVII

C’était comme l’oiseau qui chante dans le ciel,
Quand la cloche des monts nous jetait son appel.
Elle me dit un jour : « Allons chez le vieux prêtre,
» Il nous consolera, nous absoudra peut-être,
» Et nous joindra les mains au nom du divin Maître. »
Elle dit et courut, en essuyant ses pleurs,
Au chalet dont sa main referma les persiennes
Pour cacher sa toilette aux yeux malins… des fleurs.