Aller au contenu

Page:Gasztowtt - Le Poète polonais Jules Slowacki, 1881.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

On ne reconnaît plus ses proches — tout d’abord ;
Puis, d’un feu dévorant la poitrine s’enflamme.
Hélas ! ainsi j’ai vu huit des miens rendre l’âme ;
Et, chaque jour témoin de trépas meurtriers,
J’ai passé dans ces lieux trois longs mois tout entiers.
Aujourd’hui, — voici neuf chameaux aux pieds rapides ;
Regarde, — sur leur dos huit selles restent vides.
Et moi je n’ai plus rien que Dieu. Père orphelin,
Voilà ton cimetière, — et voici ton chemin.