Page:Gasztowtt - Le Poète polonais Jules Slowacki, 1881.djvu/80

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n’eussent pas eu lieu, mais il faut reconnaître qu’elles contribuèrent plus que ne l’eussent fait vingt chefs-d’œuvre encore à appeler l’attention du public sur Slowacki. Désormais son nom était connu et ses anciens ouvrages commencèrent à se répandre. Quel était donc ce poète qui attaquait les jésuites ? Les organes de la démocratie firent place à ses strophes dans leurs colonnes. D’autre part, Sig. Krasinski, défendu par son ami dans le Trois-Mai, lui rendait la pareille et publiait dans la Semaine littéraire de Posen un article qui est le commentaire du mot de Slowacki sur les deux dieux régnant chacun dans sa sphère et où il montre le rôle des deux rivaux, la différence et l’égalité de leur génie, l’un étant le Michel-Ange de la poésie polonaise, l’autre en étant plutôt le Corrège et le Raphaël ou bien encore le Beethoven, l’un représentant plutôt la force de cohésion, l’autre la force d’expansion, l’un l’élément sculptural, l’autre l’élément musical. Bien que cet article intitulé « Quelques mots sur Jules Slowacki » ne fût pas signé, il fit une grande impression et rendit courage à notre poète. Insistons sur l’amitié de Krasinski et de Slowacki, sur l’appui mutuel qu’ils se prêtèrent, sur les ressemblances de ces deux âmes sœurs, que les