expliquer à ses coassociés les procédés d’une fabrication, l’origine, les perfectionnements d’un art ; pour leur retracer la vie d’un ouvrier célèbre ; pour leur raconter un fait d’histoire ou leur montrer le mécanisme admirable des lois de la nature, etc., etc.
Dire l’effet moral produit sur ces âmes d’ouvriers par la parole amie, par la présence seule de ces heureux du siècle qui sacrifient au plaisir et à l’avantage du peuple des moments qu’ils pourraient donner à des jouissances égoïstes ; nous ne voulons pas l’entreprendre : pour en juger il faut en être témoin.
Des chants, des morceaux de musique exécutés quelquefois par les ouvriers eux-mêmes servent de délassement et assurent une attention religieuse à la parole du prêtre. Souveraine immortelle des âmes, cette parole qui, sur tous les points du globe, a retiré l’homme des ténèbres de l’idolâtrie, brisé les chaînes des plus fortes passions, et fait des pierres les plus brutes des enfants d’Abraham, ne frappe pas vainement ces âmes, pour la plupart desquelles elle est toute neuve. Sous la rosée féconde de la grâce et de la prière, la bonne semence fructifie ; et l’on voit s’accomplir insensiblement parmi ces robustes enfants du peuple, ce que tous les siècles ont vu, ce qu’ils verront jusqu’au dernier jour du monde, la régénération de l’homme par le christianisme, et par le christianisme seul. C’est toujours là qu’il faut en revenir.
Loi divine, loi morale, vérité, charité, liberté, égalité, fraternité par essence, il est aussi impossible au-