Page:Gauss - Méthode des moindres carrés, trad. Bertrand, 1855.djvu/11

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AVERTISSEMENT.


J’ai réuni dans cet ouvrage les divers écrits publiés par Gauss sur la Méthode des moindres carrés.

L’illustre géomètre, que les sciences viennent de perdre, attachait une grande importance à cette partie de ses travaux, et la meilleure manière de combiner les observations était, à ses yeux, un des problèmes les plus importants de la philosophie naturelle.

Gauss n’ignorait pas les critiques dont sa théorie a été l’objet ; mais son opinion bien arrêtée était que les géomètres adopteraient entièrement ses idées lorsque ses Mémoires, aujourd’hui fort rares, se seraient répandus davantage. C’est pour cela, sans doute, qu’il a bien voulu m’écrire qu’il me verrait avec le plus grand plaisir en publier la traduction. Ces Mémoires forment un Traité complet de la combinaison des observations, qui n’exige ni commentaires ni annotations. Les questions de priorité sur lesquelles se sont engagées des discussions assez vives, y sont traitées brièvement, mais de la manière la plus nette et la plus loyale. J’ai donc dû me borner au rôle de traducteur : c’était le seul qui fût utile, et le seul d’ailleurs que Gauss m’eût autorisé à prendre.

J. BERTRAND