I. Que l’on retranche de l’époque proposée le temps que met la lumière à venir de la planète à la Terre, on obtiendra ainsi l’époque réduite pour laquelle le lieu vrai calculé de la manière ordinaire sera identique avec le lieu apparent pour l’époque Pour le calcul de la réduction du temps il faut connaître la distance de la planète à la Terre ; le plus souvent des moyens commodes ne manqueront pas pour cet objet, comme, par exemple, une éphéméride calculée légèrement ; autrement, il suffira de déterminer de la manière habituelle par un calcul préliminaire, mais en négligeant une minutieuse précision, la distance vraie pour l’époque
II. Calculer pour l’époque proposée le lieu vrai et la distance, de celle-ci la réduction du temps et de là, au moyen du mouvement diurne (en longitude et latitude ou en ascension droite et déclinaison), la réduction du lieu vrai à l’époque
III. Calculer la position héliocentrique de la Terre pour l’époque mais le lieu héliocentrique de la planète pour le temps ensuite, par la combinaison ordinaire de ces quantités, le lieu géocentrique de la planète, qui, augmenté de l’aberration des fixes (obtenue par la méthode connue ou déduite des tables), fournira le lieu apparent demandé.
La seconde méthode, qui sert habituellement dans la pratique, se recommande en vérité avant les autres, en ce qu’il n’ est jamais besoin d’un double calcul pour la détermination de la distance ; elle exige cependant un travail incommode, en raison duquel elle ne peut être choisie, à moins que plusieurs positions voisines n’aient été calculées ou n’aient été obtenues à l’aide d’observations ; autrement, en effet, le mouvement diurne ne peut pas être considéré comme donné.
Le désavantage par lequel sont affectées la première et la troisième méthode est entièrement écarté toutes les fois que plusieurs lieux voisins sont à calculer. Aussitôt, en effet, que l’on aura obtenu quelques distances, on pourra déduire très-facilement, par les moyens habituels et avec une précision suffisante, les distances suivantes. Au reste, si la distance est connue, la première méthode sera préférée le plus souvent à la troisième, parce qu’il ne sera pas nécessaire d’avoir égard à l’aberration des fixes ; mais si l’on veut avoir recours à un double calcul, la troisième se recommande en ce que, dans le second calcul, le lieu de la Terre est au moins conservé.
Maintenant se présentent d’elles-mêmes les questions relatives au