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Page:Gauss - Théorie du mouvement des corps célestes, traduction Dubois, 1864.djvu/12

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PRÉFACE.
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Après la découverte des lois des mouvements planétaires, le génie de Képler ne manqua pas de moyens pour déterminer, à l’aide des observations, les éléments de chaque planète. Tycho-Brahé, par lequel l’astronomie d’observation était arrivée à. une hauteur inconnue avant lui, avait observé toutes les planètes pendant de longues années avec le plus grand soin, et avec tant de persévérance qu’il resta seulement alors à Képler, le plus digne héritier d’un pareil trésor, le soin de choisir parmi toutes ces observations celles qui paraissaient convenir au but proposé quel qu’il fût. Les mouvements moyens des planètes déterminés depuis longtemps avec une grande précision, d’après les plus anciennes observations, ne facilitèrent pas médiocrement cette recherche.

Les astronomes qui, après Képler, entreprirent de calculer avec encore plus de soin les orbites des planètes, au moyen d’observations plus récentes ou plus précises, jouirent des mêmes avantages ou d’autres encore plus grands. Il ne s’agissait plus, en effet, d’obtenir des éléments entièrement inconnus, mais seulement de corriger ceux déjà obtenus en les renfermant dans des limites plus étroites.

Le principe de la gravitation universelle, découvert par le grand Newton, ouvrit un champ entièrement nouveau et apprit que tous les astres, du moins ceux maîtrisés dans leurs mouvements par la force attractive du Soleil, doivent absolument se conformer, en les modifiant seulement un peu, à ces mêmes lois que Képler avait reconnues gouverner cinq planètes. Képler, appuyé sur le témoignage des observations, avait en effet déclaré que l’orbite d’une planète quelconque est une ellipse dans laquelle les aires sont décrites uniformé-