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VI.


Oh ! notre époque est grande ! elle est grande et féconde !
Et la France, marchant à la tête du monde,
S’en va d’un pas égal et sûr vers le progrès !
Ses destins sont remis à des mains bienfaisantes,
À des cœurs généreux, à des âmes aimantes,
Qui pour faire le bien à tous sont toujours prêts !

Au talent reconnu donner un privilège ;
Combattre l’ignorance, épaisse et froide neige
Qui met dans le tombeau les hommes tout, vivants ;
Chercher, ensemencer, cultiver le génie ;
Ouvrir l’oreille humaine à la sainte harmonie ;
Tourner vers Dieu nôtre âme en proie à tous les vents ; —

Voilà ta mission ! Ô maître ! elle est sublime !…
Et ma voix, que mon cœur reconnaissant anime,
Bien que faible et chétive, ira jusques à toi !
Mon âme est un écho qui répond à ton âme !
Quand l’admiration ou quand l’amour m’enflamme,
Il faut qu’un chant joyeux et vrai sorte de moi !


Henri gausseron.


Napoléon-Vendée, juin 1864.