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Page:Gautier, Loti - La Fille du Ciel (1912).djvu/102

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L’EMPEREUR

Je veux le recevoir à genoux, et jurer qu’il ne me quittera jamais.

Il ploie un genou
L’IMPÉRATRICE, à Lotus-d’Or.

Lotus-d’Or, as-tu fait mettre, comme je te l’avais recommandé, un anneau pour le suspendre.

LOTUS-D’OR

Oui, Majesté !

L’EMPEREUR

Jusqu’à ce jour je n’avais vu que des nids d’oiseaux vulgaires, et l’oiseau incomparable, le Phénix, je n’y croyais pas. C’est aujourd’hui seulement que son existence m’est révélée par le témoignage de mes yeux charmés.

Il suspend le bijou à sa ceinture.
L’IMPÉRATRICE

Hélas ! le Phénix et le Dragon portent aujourd’hui des chaînes et ne peuvent s’élever aussi haut qu’ils le voudraient dans les nuées, dans les airs…