Et où le conduit-on, mon fils ?
Vers les forêts inviolables où reposent les Empereurs tartares. Là, dans une vallée où jamais l’homme n’a creusé la terre, deux lieues de cèdres sombres jetteront leur silence autour de son mausolée de porcelaine…
M’accorderez-vous de dormir auprès de lui ?
Mais… suivant l’usage des Impératrices, c’est vous-même qui, dans la forêt, choisirez le site, les perspectives, et tracerez les longues avenues de marbre… pour quand votre heure sonnera…
Elle a sonné, mon heure, et depuis bien des jours… Je l’ai entendue, mais j’avais les mains liées, et vos gardes, sans trêve, autour de moi… À présent, vous me la donnez, n’est-ce pas, ma liberté suprême, et je m’en vais rejoindre tous ces morts qui m’attendent ? Me retenir, serait