qu’elle ressemblait d’une manière frappante — à la Madeleine.
CHAPITRE III
La maison où était entrée la svelte figure avait un air de bonhomie flamande tout à fait patriarcal ; elle était peinte couleur rose sèche avec de petites raies blanches pour figurer les joints de la pierre ; le pignon denticulé en marches d’escalier, le toit fenestré de lucarnes à volute, l’imposte représentant avec une naïveté toute gothique l’histoire de Noé raillé par ses fils, le nid de cigogne, les pigeons se toilettant au soleil, achevaient d’en compléter le caractère ; on eût dit une de ces fabriques si communes dans les tableaux de Van der Heyden ou de Teniers.
Quelques brindilles de houblon tempéraient par leur verdoyant badinage ce que l’aspect général pouvait avoir de trop strict et de trop propre. Des barreaux faisant le ventre grillaient les fenêtres inférieures, et sur les deux premières vitres étaient appliqués des carrés de tulle semés de larges bouquets de broderie à la mode bruxelloise ; dans l’espace laissé vide par le renflement des barres de fer, se prélassaient deux pots de