Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/326

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Nous espérons que, pour la littérature de commissaire-priseur où nous vivons, l’on nous pardonnera aisément cette description un peu longue, en songeant qu’il ne tenait qu’à nous qu’elle le fût deux fois plus, et que personne n’aurait pu nous faire mettre en prison pour cela.




CHAPITRE V

POURPARLER


FANCHONNETTE, la femme de chambre de madame Éliante, entre sur la pointe du pied, s’avance timidement jusqu’auprès du lit, et voyant qu’Éliante ne dort plus : Madame…

ÉLIANTE.

Eh bien Fanchonnette, qu’y a-t-il ? est-ce que le feu est à la maison ? tu as l’air tout effaré.

FANCHONNETTE.

Non, madame, le feu n’est pas à la maison, c’est pis que cela : M. le duc Alcindor qui fait pied de grue depuis deux heures, et qui voudrait entrer.