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Page:Gautier - Chanson de Roland onzieme edition 1881.djvu/153

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Pas d’armure qui ne flamboie et resplendisse.
Mille clairons sonnent, pour que ce soit plus beau,
1005Grand est le tumulte, et nos Français l’entendent :
" Sire compagnon, » dit Olivier, « je crois
" Que nous pourrons bien avoir bataille avec les Sarrasins. »
" Roland : « Que Dieu nous l’accorde, » répond-il.
" Notre devoir est de tenir ici pour notre roi ;
1010" Car pour son seigneur on doit souffrir grande détresse.
" II faut endurer pour lui la grande chaleur et le grand froid,
" Et perdre enfin de son poil et de son cuir.
" Frapper de grands coups, voilà le devoir de chacun,
" Afin qu’on ne chante pas sur nous de mauvaise chanson !
1015" Les païens ont le tort, le droit est pour les chrétiens.
" Ce n’est pas do moi que viendra jamais le mauvais exemple ! »Aoi.