Page:Gautier - Fleurs d’orient.djvu/35

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clave inconnu devenu le maître de l’Égypte, parce qu’il n’avait marché que vers la perfection, elle comprit enfin l’amour véritable ; l’amour hors de la chair, hors de la vie, hors du temps. Elle comprit que si le bien-aimé la fuyait, c’était pour lui montrer la voie, l’entraîner vers les hauteurs célestes, où seulement elle pourrait le joindre, peut-être, après d’innombrables siècles d’efforts, de larmes et de prières, quand elle serait devenue tout clarté et tout amour, qu’elle mériterait enfin de s’abîmer, goutte de lumière, dans l’infinie lumière, parcelle d’amour dans l’amour illimité, qui est le ciel.