Aller au contenu

Page:Gautier - Fleurs d’orient.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

voir plus longtemps les longs yeux veloutés de Gathaspar et le lumineux sourire de Bithisarca ; les jeunes hommes regardaient avec respect la longue barbe d’argent du vieux roi Melkone, et le saluaient au passage.

Les cavaliers continuèrent leur route et montèrent vers le splendide palais d’Hérode, dont les colonnades de marbre blanc, les terrasses, les jardins, les fontaines et les aqueducs couvraient presque une moitié de la montagne de Sion.

Le roi de Judée, qui copiait Rome, recevait chaque jour une foule de visiteurs, et, bien que l’heure des réceptions fût depuis longtemps passée, les soldats de garde, aux portes et dans les cours, n’osèrent pas s’opposer à l’entrée des trois mages, dont l’aspect majestueux et superbe annonçait des personnages de haute noblesse. De jeunes garçons, vêtus de robe couleur d’hyacinthe avec des bordures d’argent, et couronnés de fleurs, s’offrirent à les guider vers le roi et à le prévenir de leur arrivée. Les voyageurs abandonnèrent leurs