LES ÉVENTAILS
DE
LA PRINCESSE HELENE
Nos peintres ont généralement une fausse idée de la dignité de l’art. Il y a quelques années, un faiseur de peinture historique n’aurait pas voulu pour tout l’or du monde dégrader son pinceau jusqu’au portrait. Il se serait regardé comme un homme déshonoré s’il avait commis un tableau de genre. C’était une aristocratie plus susceptible et plus éveillée sur son point d’honneur que l’aristocratie de naissance. Une mésalliance n’aurait pas été plus vivement blâmée dans la noblesse qu’une excursion vers les genres prétendus inférieurs chez un citoyen de la république des arts.
Ces messieurs mettaient leur gloire à composer des tableaux qui n’avaient aucune espèce d’emploi possible par le sujet etla dimension, et dont personne ne savait que faire. Ils avaient la conscience tran-