reçues ; c’est à nous seul qu’est resté, faute d’enseignements précis, le soin de classifications de détails. Nous nous y appliquerons de notre mieux ; nous chercherons les plus rationnelles suivant l’essence des sujets traités, tout en respectant avec toute la rigueur que les circonstances permettront, l’ordre chronologique, afin de créer en même temps que des livres intéressants et amusants par eux-mêmes, une sorte d’historique des progrès et des transformations du génie de l’auteur.
Serons-nous obligé de donner en tête de chaque volume l’explication de notre plan et de justifier, ouvrage par ouvrage, pour ainsi dire, de l’emploi de nos précieux matériaux ? Nous en avons grand’peur, et déjà pour l’Histoire du Romantisme que nous donnons aujourd’hui au public, nous y sommes forcé.
La première partie du volume, l’histoire du Romantisme proprement dite, étant restée inachevée alors que l’auteur espérait la mener à bonne fin, il nous fallut chercher quels étaient les éléments qui pouvaient sinon la terminer, du moins la compléter le mieux possible. Ils se présentèrent à nous plus facilement que nous ne l’aurions cru d’abord, et voici comment :
Toutes les fois que « tombait un des vaillants soldats de l’armée romantique, » toutes les fois qu’un des lutteurs de cette grande époque — « qui restera comme une des époques climatériques du génie humain, » — tombait, son compagnon d’armes lui donnait publiquement une parole d’adieu, résumant devant notre génération quelques particularités de sa vie et notifiant les plus importants de ses travaux ; quelquefois aussi, il arrivait qu’à propos d’une exposition ou d’une représentation les ressouvenirs d’autrefois tombant de la plume du critique, l’histoire de l’époque, la peinture des personnages romantiques apparaissaient à travers un simple compte rendu.