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II



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27 janvier 1855.


Assez d’autres diront les détails de cette triste fin que nul ne pouvait prévoir ni empêcher, et qu’il eût peut-être été plus convenable de taire[1] — Une âme charmante a quitté notre planète, et poursuit son rêve dans ces mondes plus splendides et plus beaux qu’elle avait déjà tant de fois visités en esprit : nous n’en voulons pas savoir davantage.

Celui qui vient de sortir de la vie laisse plus de regrets qu’aucun personnage illustre ; des larmes bien vraies et bien sincères sont tombées sur sa froide dépouille, et nous-même, malgré tout notre

  1. On sait que Gérard de Nerval se pendit en janvier 1855 rue de la Vieille-Lanterne. À propos d’un tableau de M. de Beaulieu exposé en 1859, Théophile Gautier a fait de cette rue la description suivante : « La rue de la Vieille-Lanterne réveille dans toute sa douleur un