ses vœux. Le Luthier de Vienne, les Deux Reines, Piquillo, — dont les jolies paroles étaient dues à la collaboration d’Alexandre Dumas et de Gérard de Nerval, — le Planteur et la Chaste Suzanne, à la Renaissance, se succédèrent rapidement, et la mort surprit Monpou sur la partition inachevée de Lambert Simnel. Cette partition, qui dénote un grand progrès, achevée par Adolphe Adam avec une délicatesse discrète, une conscience et une piété d’artiste qui font honneur à son talent et à son cœur, a été représentée à l’Opéra-Comique avec le plus grand et le plus légitime succès.
Nous ne sommes pas de ceux qui attendent qu’un
homme soit mort pour lui trouver du génie ; les admirations posthumes nous touchent peu, et ce que
nous disons de Monpou devenu une pincée de poussière, nous l’aurions dit de Monpou se promenant
sur le boulevard en fumant un cigare ou en
ruminant quelque mélodie : Lambert Simnel renferme
des morceaux qui ne dépareraient l’œuvre d’aucun
maître et qui n’auraient besoin, pour être jugés excellents, que d’avoir quelques douzaines d’années
de plus et d’être signés d’un nom étranger. Le
canevas sur lequel Monpou a brodé sa musique n’est
pas des plus neufs, mais cela importe peu.
- 19 septembre 1841.
Monpou, que nous avons connu jadis, était un