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Page:Gautier - Khou-n-Atonou (Fragments d'un papyrus), 1898.djvu/244

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TOKIO

chemin de fer-là ressemble à tous les autres, les gares sont comme toutes les gares, et même les petits Japonais qui les desservent sont déguisés en employés européens. La seule chose un peu amusante encore, c’est le ticket que l’on vous délivre : il est imprimé en plusieurs langues, et les caractères chinois, si décoratifs, lui font un petit ornement ; mais le contrôleur qui vous le timbre est habillé en officier de marine français !

Le train s’arrête, dans la capitale, à Simbassi, comme qui dirait dans le quartier du Pont-Neuf ; et le premier aspect de Tokio, de ce côté, est déplorable : on croirait arriver dans une ville quelconque d’Europe ou d’Amérique. En face de la gare s’élève une construction de pierre : la Banque de la Noblesse. Il est vrai qu’à droite on aper-