naient, regardant cette activité d’un air de bienveillance. Le prince mena son hôte au jardin où se cultivaient des palmiers, des bananiers et autres plantes tropicales qui sont des raretés à cette hauteur, dans la fraîche atmosphère de la montagne. — On jouissait de là d’une vue splendide sur la vallée où coule profondément encaissé le Nahr-el-Kelb, ou rivière du Chien ; mais toutes ces perspectives ne distrayaient pas Gérard de son idée fixe. — Un manoir si féodal devait avoir des châtelaines. — Les verrait-il ? — Les Maronites étant chrétiens ne voilent pas leurs femmes. — Aussi à l’heure du dîner, deux femmes magnifiquement parées étaient-elles accroupies dans des poses d’idole sur les coussins du divan. — Une petite fille jouait près d’elles qui se leva pour aller baiser la main de l’hôte selon la coutume de l’Orient.
L’on sera peut-être curieux de connaître la toilette des deux princesses du Liban. La description, quoique faite il y a plusieurs années, doit être exacte encore aujourd’hui,