Page:Gautier - L’Orient, tome 1, Charpentier-Fasquelle, 1893.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
224
L’ORIENT.

stances, Gérard parvint à découvrir que les Druses étaient les francs-maçons d’Orient. — Dès lors tout fut sauvé ; il produisit un de ces beaux diplômes maçonniques pleins de signes cabalistiques familiers aux Orientaux, car il était lui-même un des enfants de la veuve, un louveteau (fils de maître) ; il avait été élevé dans l’horreur du meurtre d’Adoniram et dans l’admiration du saint temple dont les colonnes ont été des cèdres du mont Liban. — Les Druses cessent de le regarder comme un infidèle ; il est un muta-darassin ; ensuite il deviendra réfik et passera day. On ne lui demande plus sa pierre noire, qu’il soupçonne devoir être le baphomet ou petite idole secrète des templiers. Le cheick l’accueille favorablement. Salèma et Zeynab vivent ensemble, et l’époque du mariage est fixée au jour où le Français obtiendra le grade de réfik.

Les détails manquent sur les amours de Gérard et de Salèma. — Ses entrevues avec sa fiancée furent très-rares, et il explique ainsi cette discrétion de rapports : « En