Page:Gautier - L’Orient, tome 1, Charpentier-Fasquelle, 1893.djvu/295

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ACROBATES ET SALTIMBANQUES ORIENTAUX

Il n’y a pas de plaisir plus vif pour nous, qui avons le sentiment exotique poussé au plus haut degré, que de voir au milieu de notre civilisation des types lointains et bizarres appartenant à une autre branche de la race humaine et différant de nous autant que possible. Aussi l’arrivée d’une troupe japonaise authentique nous préoccupait-elle outre mesure et attendions-nous le jour de la première représentation avec une impatience qui ne nous est pas ordinaire. C’est une plaisanterie familière aux Parisiens de prétendre que les Indiens, les Arabes, les Turcs, les Chinois, qui ont fait des exercices quelconques devant le public, viennent tous de la place Maubert ou du faubourg Saint-