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Page:Gautier - L’Usurpateur, tome 1.djvu/37

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broderies et de parures ; c’est là le domaine des femmes.

Nagato entra vivement pour ne pas être indiscret plus longtemps.

— Mon gracieux maître m’a fait demander ? dit-il.

Yodogimi se retourna et rougit un peu en voyant le prince qui s’inclinait profondément devant elle.

— J’ai à te parler, dit le siogoun.

— Je me retire, alors, dit Yodogimi avec amertume, et retourne à mes broderies.

Elle traversa la chambre lentement, en faisant bruire ses longues robes soyeuses, et sortit en jetant à Nagato un étrange regard, à la fois provoquant et haineux.

— Tu as entendu ma mère ? dit Fidé-Yori.

— Oui, dit Nagato.

— Tous veulent me détacher de toi, ami ; quel peut être leur motif ?

— Ta mère est aveuglée par quelque calomnie, dit le prince ; les autres voient en moi un ennemi clairvoyant qui sait déjouer les trames ourdies contre toi.

— Je voulais justement te parler d’un complot.

— Contre ta vie ?

— C’est cela même. Il m’a été révélé d’une façon singulière, et j’ai peine à y croire. Cependant je ne puis me défendre d’une