La jeune femme appela Tika qui se tenait dans la salle voisine et elle lui fit signe de tirer un panneau qui s’ouvrait sur une galerie longeant extérieurement le pavillon.
— Tu sors, maîtresse ? dit Tika, faut-il prévenir ta suite ?
— Nous sortons incognito, Tika, pour nous promener dans le verger ; en réalité, ajouta-t-elle un doigt sur les lèvres, nous nous rendons chez la noble Iza-Farou.
La suivante inclina la tête en signe d’intelligence.
Fatkoura mit bravement le pied sur la galerie, mais elle se recula vivement avec un cri.
— C’est une fournaise ! s’écria-t-elle.
Nagato ramassa l’éventail laissé à terre.
— Courage, dit-il, je rafraîchirai l’air près de ton visage.
Tika prit un parasol qu’elle ouvrit au-dessus du front de sa maîtresse et Nagato agita le large éventail. Ils se mirent en route abrités d’abord par l’avancement de la toiture. Fatkoura marchait la première ; elle touchait de temps en temps du bout des doigts la balustrade de cèdre découpée à jour et poussait un petit cri à son contact brûlant. Le joli chien aux poils soyeux, qui s’était cru obligé de se joindre aux promeneurs, suivait à distance, en grommelant, sans doute