galerie ; deux jeunes garçons, magnifiquement vêtus, la suivaient.
— Voici les paroles de la divine Kisaki, dit-elle lorsqu’elle fut près de Nagato : « Que le suppliant vienne lui-même solliciter ce qu’il désire. »
À ces mots, Nagato devint d’une telle pâleur, qu’Iza-Farou, effrayée, croyant qu’il allait s’évanouir, se précipita vers lui pour l’empêcher de tomber.
— Prince, s’écria-t-elle, remets-toi, une telle faveur est en effet capable de causer une vive émotion, mais n’es-tu pas habitué a tous les honneurs ?
— C’est impossible, murmura Nagato d’une voix à peine distincte, je ne peux paraître devant elle.
— Comment, dit Iza-Farou, veux-tu donc désobéir à son ordre ?
— Je ne suis pas en costume de cour, dit le prince.
— Elle te dispense pour cette fois du cérémonial, la réception étant secrète. — Ne la fais pas attendre plus longtemps.
— Partons, conduis-moi, s’écria tout à coup Nagato, qui sembla dompter son émotion.
— Ces deux pages te guideront, dit Iza-Farou.
Nagato s’éloigna rapidement, précédé des