— Cela n’est pas douteux, s’écriaient les ministres et les seigneurs.
— Que faut-il faire ? demanda le mikado, en s’adressant au prince de Nagato.
— Maître sublime, dit le prince, je suis d’avis qu’il faudrait envoyer dans toutes les villes, dans tous les bourgs, un héraut qui proclamerait ta volonté ; en même temps, adresser à Fidé-Yori et à Hiéyas une députation composée d’un grand nombre d’hommes qui auraient pour mission de leur signifier qu’ils aient à faire cesser la guerre, que telle est ta volonté.
— On suivra ton conseil, dit le mikado, il est bon. Pour t’en remercier, je te donne le titre de Naï-daï-Tsin.
— Seigneur, s’écria le prince, je ne suis pas digne d’un tel honneur.
— Que l’on fasse partir promptement les envoyés, dit le mikado. Plus de guerre, le repos, la paix comme autrefois. Je me sens épuisé par toutes ces émotions, ajouta-t-ii plus bas en s’adressant au premier ministre, je pourrais bien en mourir.
On se sépara bientôt.
En sortant du château, le prince de Nagato rencontra un messager qui le cherchait.
— D’où viens-tu ? demanda Ivakoura.
— De Nagato.
Alors le messager raconta tous les événe-