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Page:Gautier - L’Usurpateur, tome 2.djvu/156

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— De l’air ! cria-t-elle.

Tika se précipita et ouvrit toutes les fenêtres. Alors sa maîtresse la vit.

— Adieu, Tika, dit-elle, tu vois bien qu’il n’était pas vaincu, qu’il n’était pas mort ! Nous ne parlerons plus de lui.

La jeune suivante pleurait le visage dans les mains.

Fatkoura releva son regard sur le prince.

— Laisse-moi te voir, dit-elle, il y a si longtemps que mes yeux n’ont pas reflété ton visage ! comme tu es beau, mon bien-aimé ! — Vois-tu, continua-t-elle, s’adressant au médecin, c’est mon époux, il venait me tirer de captivité, mais Toza m’a outragée et je me suis jetée dans la mort.

Elle parlait d’une voix entrecoupée, sourde, de plus en plus faible. Ses yeux s’agrandissaient, une pâleur de cire envahissait son visage.

— Tu parleras de moi à ton père, Ivakoura, reprit-elle ; il m’aimait bien, lui ! Je l’avais dit que je ne reverrais plus le château. J’étais presque heureuse là-bas. J’ai vu la chambre où tu es né, tes vêtements d’enfant… Ah ! je t’ai bien aimé !

Elle haletait ; des gouttes de sueur perlaient sur son front. Elle arracha le bandage de sa blessure.

— Ivakoura, dit-elle, je ne te vois plus ;