Page:Gautier - L’Usurpateur, tome 2.djvu/161

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de signer la paix, disait Hiéyas. De cette façon, c’est sur lui que la colère du ciel tombera.

À sa grande surprise, on annonça à Hiéyas l’arrivée d’un envoyé d’Osaka. Fidé-Yori acceptait donc les conditions imposées.

— Quel est celui qu’il envoie ? demanda Hiéyas.

— Le général Signénari.

Le jeune guerrier, dont l’héroïsme était connu, inspirait une profonde estime même à ses ennemis. Lorsqu’il arriva dans son costume militaire et traversa le camp à cheval, les princes souverains le saluèrent.

Signénari ne répondit pas aux saluts.

— Que signifie cet orgueil ? demanda un seigneur.

Quelqu’un dit :

— Il représente le siogoun Fidé-Yori, il ne doit pas saluer.

On l’introduisit sous la tente du maître.

Hiéyas était assis au fond sur un pliant, à droite et à gauche on avait disposé des nattes sur le sol. Les princes, les généraux étaient présents.

On voulut faire asseoir Signénari à côté des princes, mais il sembla ne pas comprendre et s’assit en face de Hiéyas.

— C’est juste, dit un seigneur à voix basse, ce guerrier, malgré sa grande jeunesse, a