sabres ! s’écria Raïden ; ils ont dû vous coûter fort cher. Vous êtes décidément de riches paysans.
— Nous les avons pris à des soldats morts.
— Alors, vous êtes des voleurs ! s’écria Loo.
— Qu’est-ce que cela ? dit le matelot en saisissant un papier soigneusement caché sous les vêtements d’un des inconnus.
— Puisque nous ne pouvons pas nous échapper, autant avouer la vérité ; nous sommes des messagers, dit un des hommes en quittant son air stupide, Ceci est une lettre écrite par le général Attiska à Hiéyas.
— Très-bien, dit Raïden en passant la lettre à Nagato.
— Si vous êtes vraiment les serviteurs du même maître que nous, dit l’autre messager, ne nous retenez pas plus longtemps, laissez-nous remplir notre mission.
— Quand il ne pleuvra plus, dit Loo.
Le prince ouvrit le petit sac de papier fermé à une de ses extrémités par de la colle de riz et en tira la lettre. Elle était ainsi conçue :
« Le général Attiska se précipite le front contre terre devant l’illustre et tout-puissant Minamoto Hiéyas.
« Les jours heureux sont suivis par des jours malheureux, et c’est un désastre que