Page:Gautier - L’Usurpateur, tome 2.djvu/83

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— S’il en est ainsi, dit Hiéyas on se frottant les mains, la guerre sera bientôt Unie. Une fois le mikado en notre pouvoir, Osaka tombera d’elle-même.

— Il faut sortir d’ici, dit le prince à l’oreille de Raïden.

— Justement Hiéyas congédie les messagers, dit Raïden.

Au moment où on souleva la draperie qui fermait la lente, une lueur rouge illumina le bois.

— Qu’est-ce donc ? demanda Hiéyas. Plusieurs chefs sortirent de la tente ; on

s’informa. Une grande flamme s’élevait du côté de la mer ; le vent l’activait et apportait un bruit de bois craquant et pétillant.

— Qu’est-ce qui peut brûler sur cette plage ? disait-on.

— Il n’y a pas de village de ce côté. Les renseignements arrivaient.

— Ce sont des bateaux, dit quelqu’un.

— Nos bateaux ! soupira Raïden, eh bien, c’est joli !

— On ne sait d’où ils venaient ; tout à coup, on les a aperçus échoués sur la plage.

— Ils sont nombreux ?

— Une cinquantaine. On a marché vers eux ; ils étaient déserts, Ces grandes barques bien équipées ont paru suspectes.

— On s’est souvenu de Soumiossi.