reux homme, heureux mélange de Marseillais, de Gascon et de talon rouge. Néanmoins, et quoique je l’aie citée ailleurs, il faut citer encore, citer toujours cette restitution de Roland. Je l’ai dit, d’ailleurs, dans le titre de ce chapitre : « C’est le dernier outrage. » Mais il est rude.
réhabilitation de l’épopée française et de la chanson de roland
Il est une gloire qu’on ne pourra jamais enlever à notre siècle : c’est d’avoir littérairement compris toutes les autres époques, c’est de leur avoir rendu pleine et absolue justice. La Renaissance avait lancé dans le monde moderne cette doctrine à laquelle trop d’esprits demeurent encore attachés : « Dans l’histoire du
Le nom d’un guerrier si vaillant
Est le signal de la victoire.
Faisoit souvent pleurer sa mère.
Il étoit vif et polisson :
« Tant mieux, disoit monsieur son père.
« À la force il joint la valeur.
« Mauvaise tête avec bon cœur,
« C’est pour réussir à la guerre. » [Refrain.]
Au paysan comme au bourgeois
Ne faisant jamais violence,
De la guerre exigeant les droits
Avec douceur et bienséance,
De son hôte amicalement
Il partageait la fricassée,
S’il ne faisoit pas l’insolent
Ni sa fille la mijaurée. [Refrain.]
Roland, à table, étoit charmant
Buvoit du vin avec délice ;
Mais il en usoit sobrement
Les jours de garde et d’exercice, etc. etc.