Reis Margariz suls s’en est repairiet :
Sa hanste est fraite e sis escuz perciez,
E de la bucle n’en ad que demi pied ;
Ensanglentez en est sis branz d’acier
Et il meïsmes nafrez de .iiii. espiez.
Deus ! quel barun se il fust chrestiens !
Al rei Marsilie ad les faiz nunciez,
Isnelement li est caüz as piez,
E si li dist : « Sire, kar chevalchiez.
« Les Francs de France verrez en grant meschief.
« Perdut i unt tanz chevaliers preisiez
« E de lur gent plus de l’une meitiet.
« Li remananz est mult afebliez,
« E nen unt armes dunt se puissent aidier.
« Bon sunt à veintre, sire, par veir saciez. »
Marsilies l’ot, si en fut curuciez,
E vers Franceis sempres ad chevalchiet.Aoi.
Marsilies vient parmi une valée, etc.
═ Marsilie. O. Pour le cas sujet, il faut Marsilies.
Vers 1452. — Elme. O. V. la note du vers 996.
Vers 1453. — Escuz. O. Pour le s. s., escut. ═ Saffrées. O. Ce mot se présente avec une seule s aux vers 1372, 1032, 2199, 3141, 3307.
Vers 1454. — Graisles. O. Nous admettons l’étymologie gracilis : au cas sujet du p., il faut graisle. (V. notre note du vers 20.)
Vers 1455. — Grant. O. Pour le s. s., il faut granz.
Vers 1456. — Lire Olivier. ═ Compaign. O. V. la note du vers 1051.
Vers 1457. — Lire fel.
Vers 1460. — Avrum. Mu. V. la note du vers 38. ═ E n’est pas dans le manuscrit.
Vers 1461. — Unches. O. V. la note du vers 629.
Vers 1463. — Vos. O. V. la note du vers 17. ═ Compainz. O. J’ai rétabli l’u dans com : cette lettre est constante dans tout notre texte.
Vers 1464. — Vos. O.
Vers 1466. — Cantée. O. Le verbe chanter se trouve deux fois avec le ch. (Vers 1474, 1563.) Cf. chançun. (Vers 1466.) Une seule fois seulement, ici, il est écrit sans le ch.
Vers 1467. — M. Müller, d’après les manuscrits de Venise IV, de Paris et de Versailles, a interverti l’ordre des couplets suivants. Dans le manuscrit d’Oxford, après la laisse cxiv de Müller, viennent les couplets cxxvii et cxxviii, et, après la laisse cxxiv de la même édition, vient le couplet cxxvi. Cette interversion est nécessaire ; elle est évidemment scientifique. Nous l’avons d’autant plus volontiers acceptée que l’ordre de M. Müller est encore confirmé par le manuscrit de Lyon, dont l’auteur allemand ne s’est pas servi.