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CANCELET — CARIER

CANCELET. Verbe neutre, 3e p. s. de l’ind. prés. Chancelle (Cancellat) : Carles cancelet por poi qu’il n’est caüt, 3608. — Part. prés. s. s. m. : cancelant, 2227.

CANÇUN. S. s. f. (Cantio, cantionem.) Que malvaise cançun de nus chantet ne seit, 1014. (Il y a probablement erreur du scribe, et il faut lire : malvais chant.) Cf. Chançun, s. s. f., au v. 1466.

CANELIUS. S. p. m. (Étymologie très-incertaine. De ce peuple païen qui, dans plusieurs autres chansons et textes poétiques, apparaît toujours à côté des Achopars, M. Génin a voulu, fort sérieusement, faire une troupe de « porte-cierges ». En effet, dit-il, canelius ═ candelius. Il va sans dire que cette opinion ne supporte pas l’examen. Quant à M. F. Michel, il voit là les gens du « pays où croît la cannelle ».) 3269. — R. p. m. : canelius, 3238.

CANONIE (ou CANONJE). S. p. m. Chanoines (Canonici), 3637, — R. p. m. : canonies, ou canonjes, 2956.

CANTÉE (estre). Verbe passif, inf. prés. (Essere cantata.) Male chançun n’en deit estre cantée, 1466. Cf. Chantat, au v. 1563, et Chant, au v. 1474.

CANUZ. Adj., s. s. m. Blanc (Canutus), 538. — R. s. m. : canut, 2048, et canud, 503. — R. s. f. : canue, 2307 et 3654. — S. p. m. : canuz, 3954.

CAPADOCE. R. s. f. (Cappadociam), 1571.

CAPE. R. s. f. Manteau (Cappam) : N’at tel vassal suz la cape del ciel, 545. Cf. Chapele, au v. 2917.

CAPELE. R. s. f. (Capellam) : Ad Ais, à ma capele, 52. Cf. 3744. Cf. Chapele, au v. 2917.

CAPELERS. S. s. m. C’est, suivant nous, le capuchon de mailles du haubert (Capellarius ?), 3435.

CAPLER. Verbe neutre, inf. prés. Frapper (étymologie très-obscure. — ? Capulare), 1681, 3910. — Ind. prés., 3e p. p. : caplent, 1347, 3475. — Subj. prés. 3e p.s., capleit (?) : N’i ad celoi que n’i fierge o n’i capleit, 3462. (Dans un couplet masculin en ei.)

CAPLES. S. s. m. Coup d’épée, combat (Subst. verbal du précédent), 1109, 3380. Dur sunt li colps e li caples est grefs, 1678.

CAPUEL. R. s. m. Nom de païen (?), 1571.

CAR. S. s. f. Chair (Caro) : Ma car fust enfuie, 2942. — R. s. f., car : Pur nul hume de car, 2141, et carn, 3606. Cf. Char, r. s. f., 1119 et 3436 ; charn, r. s. f., 1265, et chars, r. p. f., 1613.)

CAR. Conj. (Quare.) Presque partout, il a un sens d’affirmation explétive, qu’il n’a pas conservé : Sire, car nos menez, 358. L’olifant car sunez, 1059. Dist Baligant : Car chevalchez, barun, 2686. Cf. 2005, 2428, 3751, 3768, 3902. ═ Aux vers 1806 et 1840, on retrouve à peu près le sens actuel. Cf. quar et surtout kar, qui est la forme la plus fréquente.

CARBUNCLE. S. p. m. Escarboucles (Carbunculi), 1326. — R. p. m. : carbuncles, 1662, 2633, 2643. Cf. Escarbuncle, r. s. au v. 1488 et 2589.

CARCASONIE. R. s. f. Nom de ville (Carcasoniam ? On trouve Carcassonam dans Grégoire de Tours, au lieu de Carcasonem, qui est dans César), 385.

CARE. R. p. f. Charge d’une charrette ; onus carri, comme dit Ducange au mot carra. Charretée (Carras), 131 et 186. Cf. Carres, r. p. f., au v. 33.

CARETTES. R. p. f. (D’un diminutif de carra, carrettas), 2972.

CARGEZ. Part. passé, s. p. m. (Carricati), 445. — R. p. m., cargez, 32 et 185. D’après les assonances, la forme correcte est cargiez.

CARIER. Verbe act. inf. prés. Charroyer (je le dériverais de carredare, et non, avec M. Littré, de