avait voulu imiter ce fameux passage d’Isaïe (xxxviii, 2), où le roi Ézéchias, sur le point de mourir, convertit se ad parietem et oravit. Mais, dans ce cas, il faudrait, ce semble : la pareit. D’un autre côté, le manuscrit de Paris traduit ce vers par : Vers la dame se tornet. Pareit serait donc, aux yeux de ce remanieur, un synonyme de per, « épouse ». Or, d’après notre contexte, cette hypothèse est fort acceptable ; car Bramidonie vient de parler à Marsile mourant, qui peut fort naturellement se tourner vers elle. Mais, philologiquement, la chose est beaucoup plus difficile à expliquer. En résumé, si pareit a le sens de paroi, ce mot vient de parietem ; suivant l’autre hypothèse, ce serait un dérivé de parem.
PARENT. S. p. m. (Parentes.) Au milieu de la bataille, Roland s’écrie : Ne placet damne Deu — que mi parent pur mei seient blasmet, 1063. Cf. 1076 et 3933. Parenz, 3847. — R. p. m. : parent, 2562 ; parenz, 1410, 1706, 2905, 3556, 3766. Il faut remarquer qu’au vers 3556, parenz est employé par erreur au lieu de Franceis, et qu’aux vers 3933, 3847, 2562, 1410, 3766, il s’applique aux trente parents de Ganelon qui sont les otages du traître. Ce qui atteste la largeur du sens que ce mot avait depuis longtemps en latin et qu’il a toujours eu dans notre langue.
PARENTED. R. s. m. Lignage, famille (Parentatum) : Estrait estes de mult grant parented, 356. Cf. Parentet : Sustenir voeill trestut mun parentet, 3907.
PARFUNDE. Adj. S. s. f. (Profunda.) L’ewe de Sebre... mult est parfunde, 2466. — S. p. m., parfunt : Li val parfunt, 1831. — R. p. m., parfunz : Passent... cez vals parfunz, 3126.
PARFUNDEMENT. Adv. Profondément (Profunda-mente), 974, 1506, 1545, 1606.
PARGETENT. Verbe actif, 3e p. p. de l’ind. prés. de pargeter. Projettent, répandent (Per-jactant) : Asez i ad carbuncles e lanternes ; — Là sus amunt pargetent tel luiserne, 2634.
PARJUREZ (s’est). Verbe réfléchi, parf. comp. 3e p. s. avec un s. s. m. (De Perjurare.) Vers vos s’en est parjurez e malmis, 3830. — Part. passé, s. s. m., employé adjectivement, parjurez : Guenes i vint li fels, li parjurez, 674.
PARLAT. Verbe neutre, 3e p. s. du parf. simple de parler (Parabolavit), 495, 762, 2656.
PARLED (ad). Verbe neutre, 3e p. s. du parf. comp. de parler (Habet parabolatum), 122. Cf. 752. Ad parlet, 243.
PARLEMENT. R. s. Entretien, causerie (V. Parler) : Ne pois à vos tenir lung parlement, 2836.
PARLER. Verbe neutre. Inf. prés. (Parabolare.) Par grant save(i)r cumencet à parler, 426. Mielz ne sai à parler, 3715. Cf. 2452. — Ind. prés. 3e p. s., parolet : Sa custume est qu’il parolet à leisir, 141. Cf. 2559. — Parf. simple, 3e p. s. : parlat, 495, 762, 2656. — Parf. comp. : ad parlet, 243, et ad parled, 122, 752. — Cond. 3e p. p. : parlereient, 603. — Impér. 2e p. p., parlez : N’en parlez mais, se jo ne l’ vos cumant, 273. Cf. 2724, 2742. — Subj. prés. 3e p. s. : parolt, 1206, 1252, 1803. ═ Passif. Subj. prés. 3e p. s. neutre : Jamais n’ert jur que il n’en seit parlet, 3905. — Part. passé, s. s. n. : parlet, 3905. R. s. n. : parlet, 243 ; parled, 122, 752.
PARMI. C’est cette locution que nous avons déjà signalée au mot par, qui vient de per-medium, est indéclinable et doit s’écrire en deux mots : Par mi cel host, 700, 739, etc. etc. V. Par.